La Jeunesse Sportive Cugnalaise fut créée en juillet 1935 par une équipe de jeunes trentenaires et pour certains néo-cugnalais ayant épousé des cugnalaises comme Jean DARDE et René DEDEBAT. C’est dans la salle du café VINCENS (Odette VINCENS épousa Gérard REMY) que se réunirent les fondateurs (J. SUBRA, , REMY, CASTAIND, G. LAFFON ….).

Le Café VINCENS, avenue de Toulouse, devint le CAFE des SPORTS, siège de la JSC. Il était aussi souvent appelé Café REMY. A sa place aujourd’hui on trouve le restaurant « LE VICTORIA », 28 avenue de Toulouse.

Equipe ambitieuse car on retrouvera le même tandem DARDE-DEDEBAT, maire et adjoint, pendant de nombreux mandats à la tête de la municipalité de Cugnaux après 1944.

Toutefois les débuts furent difficiles.

Lors du conseil municipal du mois d’août 1935, le maire Guillaume BOUBES (père d’André Boubes né en 1908, et futur dirigeant de la JSC après guerre, et arbitre « très impartial » des matches locaux quand l’arbitre officiel n’était pas venu) présenta la demande de subvention de M. Dardé, président de la JSC.

Délibération du conseil municipal : « Aucun motif de subventionner deux sociétés sportives ayant le même but, le conseil municipal décide en conséquence de réserver et maintenir la subvention à la Société L’Etoile Sportive qui existe depuis déjà longtemps dans la commune.

Il vote à cet effet une subvention de 100 fr à la Société l’Etoile sportive… .

Cette société établira des jeux sur les terrains communaux, c’est-à-dire un jeu de boules sur la place publique face au café Artigue et un jeu de basket-ball sur les terrains des nouvelles écoles. »

On peut constater que le terrain de boules était à un emplacement stratégique ! Ce ne fut pas la guerre des deux cafés mais presque :

  • La pétanque chez Artigue,
  • Le foot chez Vincens

Plusieurs familles cugnalaises fournirent des générations de joueurs. On peut citer les familles LIN, MAURAT, BRAVO et NAUDIN qui, avec quatre générations successives, semble détenir un record de 1944 à 2015 ?

Le terrain de football, jusqu’à la création du futur stade Jean Dardé en 1963, était un terrain privé situé à l’emplacement actuel de la Cité du Centre (entre rue des Saules et avenue des Acacias), appelé terrain Clavié puis Boubes, on y accédait par chez Latrille (Impasse des Fleurs). Les vestiaires, du moins ce qui en tenait lieu, se trouvaient au centre du village chez « Balard » (emplacement du parking devant école JeanJaurès).

Le bruit des crampons métalliques sur l’avenue de Toulouse, des vestiares au terrain, annonçait le match. Il était temps de quitter le Café des Sports.

Baby Boom et JSC – 1960 – 1970 Une décennie faste pour les équipes de jeunes

Le baby boom d’après guerre amena un grand nombre de jeunes cugnalais vers le football car il n’y avait pas de club de rugby.

La JSC profita de la relance par Maurice Herzog des Centres d’Initiation Sportive (CIS) pour lancer les premières équipes de jeunes notamment de minimes.

Les minimes de la JSC ont remporté trois années consécutives, 1961-62 et 63, le challenge des CIS toulousains.

Les équipes cadets qui suivirent brillèrent ensuite en Ligue du Midi.

Le café des Sports était la base partagée par tous et on y passait beaucoup de temps (flipper, baby foot) et plus tard jeux de cartes avec les « anciens » (formation à la semeuse, et même au poker pour les plus audacieux).

Ce n’était pas chez Lorette , mais c’était un superbe lieu où l’on se retrouvait et où la famille Rémy accueillait tous les jeunes cugnalais avec indulgence.

En 1958, il y avait plus de 100 personnes, les jeunes assis par terre devant, dans la salle pour suivre à la télévision la demi-finale de coupe du monde France-Brésil, perdue 5-3.

Finale de la Ligue du Midi juniors (U18-U19) mai 1967.

Debouts : Roger Lafforgue, Michel Calsou, …..Arcas, Jean-Claude Naudin, JeanClaude Subra, Jean-Paul Naudin, Christian Martres, Jean Gaspard.
Accroupis : Patrice Perillat, Jean-Louis Berlier, Fernand Moisset, Arizabalaga, Alain Birello, Fernand Pordié « Chef », notre coach.
Photo prise sur le terrain d’échauffement du stadium de Toulouse.

«La saison 66/67 fut une saison exceptionnelle pour les juniors cugnalais. Après avoir été éliminés rapidement en Gambardella (coupe de France des juniors) une certaine révolte grondait. En effet les dirigeants avaient empêché nos trois meilleurs joueurs (Jean-Paul Naudin, Christian Martres et Jean-Claude Lafage) de jouer la coupe pour les utiliser en équipe une senior. Après les premiers tours de la Coupe du Midi, nous nous installâmes dans une forme d’autogestion. Nous fîment appel à Fernand Pordié (Chef), qui avait été écarté du club, pour s’occuper de nous. Nous organisâmes aussi un deuxième entraînement par semaine (à la Halle à côté de la mairie) et des réunions les veilles de match pour « canaliser » les sorties nocturnes. Cette dynamique paya.

En quart de finale, nous battîmes le club de Léo Lagrange qui venait d’arriver en demi-finale de Gambardella. Le match eût lieu à Saint-Simon, sur un terrain assez petit où nous pûment exprimer notre « combativité ».

Finale contre les juniors du TFC, entraînés à l’époque par Just Fontaine, et emmenés par Jean Petit, futur international et capitaine de l’A.S. Monaco.

La ligue désigna comme lieu de la rencontre le Stadium de Toulouse, sur un des plus grands en dimensions terrain de France, où la supériorité technique du TFC pouvait s’exprimer facilement.

Pendant une semaine nous avons répété que nous n’irions pas jouer au Stadium. Mais nos dirigeants à la fin s’inclinèrent.

Nous avons ouvert le score au bout d’un quart d’heure, sur un débordement de Périllat suivi d’un centre en retrait et but par Fernand Moisset. Et là l’arbitre de touche lève son drapeau pour hors jeu… Heureusement qu’il avait son drapeau quand il vit arriver cinq ou six joueurs cugnalais sur lui…

A l’arrivée le match fut perdu honorablement par 2 à 1, avec un grand sentiment d’injustice (choix du terrain, arbitre de touche douteux…) »

Note : Jean-Claude Lafage est absent car blessé et remplacé par Arcas.Il faut aussi rappeler malheureusement que cinq joueurs (Calsou, Subra, Berlier, Birello et Moisset) sont décédés relativement jeunes.

Au milieu des années 1960, le quartier du Petit-Barry concentrait quasiment une équipe complète et avait « créé » un terrain de foot « privé ».

Le Petit-Barry, de l’Avenue de Toulouse au croisement de La Françoy, avec 5 cousins NAUDIN (nés entre 1947 et 50), 2 ESTEVE, ou 3 MOISSET, et complété par les « voisins » de Petit-Jean LAUQUE et JORDAN, formait une équipe complète.

A l’époque les matches locaux, c’était le Petit-Barry contre le reste du…Monde (enfin du village).

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